Fille d’une pied-noir, Josette et d’un corse, Augustin, j’ai grandi avec mes 3 sœurs sous le soleil du sud de la France et celui de l’Ile de beauté. J’ai su du plus loin que je me souvienne que je ferai du théâtre et peut-être… des films.

Je n’avais jamais mis les pieds au théâtre, mes parents non plus. Vu de chez nous, cet univers lointain était fait pour les autres. À 16 ans, allez savoir d’où viennent ces choses-là, j’ai tanné ma mère pour qu’elle m’emmène au Conservatoire de théâtre à Marseille. Le mot Conservatoire ça fait sérieux et entrer au Conservatoire ne coûte… que de la passion.

Après 4 années d’apprentissage, un Bac, un DEUG en droit en poche, et un porte-monnaie presque vide, j’ai commencé à rêver d’un autre Conservatoire le National à Paris. Ces 3 mots ensemble ça claque. Ça en impose ! Surtout à soi-même.

La grande école ça se mérite, il faut apprendre de nouvelles règles, flirter avec la grandeur et les misères de la profession et surtout courir après les petits boulots ingrats en attendant de faire l’actrice.

Après un an et demi de tribulations, je suis reçue au Conservatoire National Supérieur d’Art dramatique de Paris, Michel Bouquet et Gérard Desarthe, mes maîtres et mentors, m’y attendent.

L’aventure commence…